Après avoir réalisé une saison dernière plus que réussie, nos U18 étaient aussi de retour sur les parquets depuis la reprise. Avec une première phase qui s’est achevée il y a quelques jours, il est temps du bilan avec leur entraineur Charles-Henri Bronchard.
La première phase du Championnat U18 est terminée, si tu devais nous un bilan ?
« Il y a forcément un contraste avec les résultats de l’année dernière avec une qualification en Poule Haute. Réitérer cette performance n’était pas forcément un objectif puisque nous avons commencé un nouveau cycle avec cette équipe U18. 9 joueurs sont nés en 2009 (première année U18) et avec 8 départs c’est donc une nouvelle vague de joueurs sortant de Pôle qui arrive. C’est un groupe n’ayant pas connaissance en début de saison de l’identité souhaitée et voulue par le club, le staff. Mais au-delà de tout ça, il y a eu une vraie progression sur les dernières semaines et une identité défensive vite comprise et appliquée. Notre équipe a terminé 2e meilleure défense de la Poule (à 7 points de différence avec la meilleure défense) avec le sentiment d’avoir imposé notre identité pendant les rencontres. C’est un point positif, il y a des jeunes joueurs qui défendent et adhèrent au projet de jeu.
Tu as parlé de l’identité défensive comme élément de satisfaction, est-ce que tu peux en citer d’autres ?
« L’éclosion plus rapide de certains profils que le staff aurait pu imaginer. Des joueurs nés en 2009 développant du jeu, certains sont plus tendres et avec une petite difficulté à passer le palier physique. Le cap U18 est important car des joueurs ont 3 ans de différence et avec déjà un fossé entre les profils physiques. Comme je l’ai dit, c’est vraiment l’adhésion des joueurs au projet, à la rigueur, au travail. J’essaie de leur inculquer un dévouement total à la discipline, un respect du basket. Et pour l’instant, ils le font avec brio. Je ne les lâche pas avec l’approche de la discipline du basket et les valeurs : la diététique, la concentration, la préparation mentale, le respect … Je veux qu’ils gagnent en maturité, progressent mentalement pour après se donner tous les moyens et ne pas pédaler dans le vent. Être dans un Centre de Formation est un vrai sacrifice, dès l’adolescence et il faut trouver un but.
Un autre point de satisfaction est d’avoir pris plusieurs joueurs mutés, pour avoir de la concurrence et créer une émulation collective. Personne ne doit être assuré de jouer car tous les jeunes sont dans un Centre de Formation et malheureusement on ne peut pas faire plaisir à tout le monde. Nous avons eu beaucoup de blessés avec donc un turnover important. On avait anticipé ces potentialités pour créer un groupe compétitif. Le potentiel n’est pas en 2eannée Espoirs, mais plutôt en U18. Selon moi, un 2e année U18 doit être capable de jouer en Espoirs. Le travail d’un club est dès la 2e année U21, est d’amener ce joueur à s’entrainer avec l’effectif professionnel.
C’est aussi une satisfaction de voir Kylan Castaings-Otto dans l’effectif professionnel (joueur né en 2006) et Luka Salaneuve avec quelques entrées. Dès leurs sorties en U18, ils sont avec les professionnels. La JAV a l’ambition de changer un peu la vision, rajeunir les effectifs et maintenant il faudra compter sur le Centre de Formation en alimentant l’effectif de PRO B. Même si les effectifs et moyens sont plus restreints face à d’autres clubs des alentours, on arrive à faire évoluer, progresser des joueurs et en prendre conscience. »
Un début de saison plus compliquée et une fin de saison bien meilleure. Comment l’expliquer ?
« Des joueurs ont vraiment pris les rênes de l’équipe et des rôles se sont dessinés au fil des semaines et jours après jours. Il y a eu cette assise défensive remplie de codes et de règles qui a permis de poser des problèmes face à chaque équipe de notre Poule. Sauf face à Montpellier où on lâche un peu faire la fin, mais pour le reste il n’y a rien à dire sur les prestations de jeu. »
Désormais, c’est le début de la 2e phase. Que peux-tu nous dire sur les équipes qui vont composer la poule ?
« On va retrouver le SCABB, nos « amis-ennemis », une équipe que l’on connait. Ils avaient gagné chez nous et on a gagné chez eux pour la dernière de la première phase. Un effectif avec une philosophie de jeu portée vers l’attaque. Nous retrouvons également Marseille et son entraineur Guillaume Soares. Un effectif un peu plus mûr que la nôtre, un meneur de jeu très fort en dernière année U18 (2007). Ils proposent beaucoup de défense en zone par exemple. Pour les nouvelles équipes, on peut citer Le Canet. Vainqueur de Monaco lors de la première phase, ce groupe est composé exclusivement de joueurs en dernière année donc avec une certaine maturité. C’est d’ailleurs notre premier match de la 2nd phase. On retrouve cette année Saint-Vallier, équipe U18 entrainée par un ami Johan Pericard. Nouveau cycle également avec des joueurs nés en 2009 et en poule haute la saison passée. Autre effectif bien connu, Aix-Maurienne qui a causé des problèmes à l’ASVEL notamment.
Dans la globalité, nous sommes plutôt satisfaits de cette poule, avec des matchs à notre portée et désormais il est temps de réfléchir à la vision qu’on veut avoir avec certains joueurs, créer une passerelle U18-U21. Il y en a déjà une existante entre les U18 Régions et Elite, mais il faut aussi une logique sportive. Les meilleurs U18 doivent jouer très tôt avec les U21 et compléter le groupe. Même constat avec les U18 Régions avec les U18 Élite. »
Pour terminer, quels sont tes objectifs sur cette 2e phase ?
« Justement, avec Dominique Guéret le Responsable du Centre de Formation et Dounia Issa le cadre technique, il faut continuer à faire évoluer certains profils. Marquer 25 points par rencontre n’est pas le plus important. Il y a aussi eu des blessés de longue durée, et il faudra remettre en route ceux qui n’ont presque pas joué en première phase. Continuer d’imprégner notre identité défensive lors de chaque match. Un de mes missions est de faire comprendre à ces jeunes joueurs qu’un joueur de 17 ans bon défenseur pourra progresser en attaque plus tard. Il faut donc du travail, un engagement total, le respect des règles et codes de jeu. Mais cela est loin d’être facile, c’est le travail de l’ombre avec des choses pas visibles dans les statistiques de fin de match, avoir le bon comportement, gérer sa frustration pour le bien de l’équipe et faire vivre l’identité du club.
Chaque joueur doit performer au sein d’un collectif composé d’une multitude de règles et codes de la route. C’est un équilibre fragile pour ces jeunes joueurs et j’en suis le garant quotidiennement. Mon but est d’aider et de transmettre afin de les pousser à la fin du cycle U18 à une plus grande autonomie. »